Moscou face à la guerre intérieure

Des Russes sont venus nombreux hier se recueillir devant le Crocus City Hall en hommage aux victimes de l’attentat.

L’attentat du Crocus City Hall démontre que Poutine est loin d’assurer la sécurité intérieure et extérieure comme il l’avait promis durant la campagne présidentielle.

Publié le 24-03-2024 par Estelle Levresse et Robert Jules

Au lendemain de l'attentat terroriste perpétré vendredi contre les spectateurs venus assister à un concert de rock du groupe Piknik dans le Crocus City Hall, une salle de Krasnogorsk, située en banlieue à la sortie nord-ouest de Moscou, le bilan s'alourdissait. Hier en fin d'après-midi, les autorités russes faisaient état de 133 morts.

Le président Vladimir Poutine, qui a attendu samedi avant de s'exprimer, a décrété un jour de deuil national ce dimanche et a promis que « ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis », précisant que les « quatre auteurs » de l'attaque avaient été arrêtés au moment où « ils se dirigeaient vers l'Ukraine », s'apprêtant à franchir la frontière.

Revendication de l'Etat islamique

La revendication par l'État islamique, dans un communiqué publié sur le réseau Telegram par son agence de presse Amaq, a été jugée crédible par les services de renseignement américains, qui avaient d'ailleurs averti d'un tel risque le Kremlin, resté sourd à l'alerte. Pourtant, Vladimir Poutine, réélu la semaine dernière pour un cinquième mandat présidentiel dans un scrutin dont l'opposition avait été écartée, avait fait de la sécurité intérieure et extérieure du pays l'un des principaux thèmes de sa campagne électorale, se positionnant comme le seul candidat capable d'assurer la sécurité du pays.

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