Accusé de « pratiques commerciales trompeuses », l'ex courtier Sfam (Indexia) déchaîne toujours la colère des consommateurs

Hubside Store

Poursuivie, sanctionnée pour « pratiques commerciales trompeuses », à nouveau jugée... La Sfam (Celside) est accusée par des milliers de clients d'avoir opéré des prélèvements abusifs sur leur compte bancaire, après qu'ils aient acheté un appareil multimédia en boutique, et pour avoir prétendument signé un contrat avec cette société pour l'assurer. Depuis, l'ex champion des contrats d'assurances affinitaires s'est vu suspendre son statut de « courtier ». Mais cela ne l'a pas empêché de se reconvertir vers les produits technologies reconditionnés et les services Web. L'enseigne a même aujourd'hui pignon sur rue avec ses centaines de magasins « Hubside » partout en France. Le tout, alors que des clients se plaignent toujours de prélèvements abusifs et de relances commerciales trompeuses... Récit d'une « success story française » qui a viré au cauchemar pour des centaines de particuliers.

Publié le 05-04-2024 par Jeanne Dussueil

L'affaire ressemble à l'hydre de Lerne. Comme le célèbre monstre grec, depuis six ans, Sfam, la société qui s'est spécialisée dans l'assurance de téléphones portables et d'appareils électroniques, s'est vu maintes fois couper la tête par les autorités pour ses pratiques commerciales, mais, sans cesse, ses activités repoussent. Dès 2018, il est d'abord reproché à l'ex courtier français de prélever indûment, via des contrats d'assurances affinitaires - prétendument signés lors d'un achat dans des boutiques (Fnac, SFR, Géant, Casino, Darty) -, des sommes colossales sur les comptes bancaires de clients qui n'ont pas connaissance de ces virements. L'affaire est hors normes : plusieurs dizaines de particuliers se sont déjà constitués partie civile pour un procès attendu devant le tribunal correctionnel de Paris le 26 septembre prochain. Les sommes prélevées sans accord se chiffreraient à plusieurs millions d'euros.

La Sfam a commencé à être épinglée il y a six ans, lorsque la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé de mener une première enquête administrative pour « pratiques commerciales trompeuses ». L'entreprise avait alors obtenu, en 2019, un accord transactionnel avec le paiement d'une amende de 10 millions d'euros.

Mais cette première sanction n'a pas mis fin aux alertes de clients. Devenue Indexia Group, la Sfam est de nouveau inquiétée en avril 2022 par la DGCCRF pour les mêmes motifs. En avril 2023, elle a même été interdite par le gendarme de l'assurance (ACPR) de distri

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