Qu'est-ce que le crowdfunding ?

En doublant de taille chaque année, le marché du crowdfunding se développe fortement en France et offre une nouvelle option de financement aux sociétés. En fonction du stade de développement de lentreprise, certains types de crowdfunding sont plus adaptés. Voici les différentes offres du marché.

Publié par Michel Gistepi

Le don avec contrepartie : le précurseur du crowdfunding


Le leader mondial incontesté du crowdfunding est la société américaine Kickstarter qui propose aux porteurs de projets de pouvoir mobiliser leur communauté en offrant des contreparties non financières à des particuliers financeurs. Ce système est particulièrement recommandé lors de la création de la société puisqu'il permet, par exemple, une prévente de ses futurs produits en développement. Les montants moyens des donateurs sont relativement faibles, mais certains sujets comme les jeux vidéo, les objets connectés ou les projets autour de l'impression 3D attirent une communauté importante. L'avantage est donc double pour un dirigeant d'entreprise puisqu'il peut éventuellement bénéficier d'un financement qui lui permettra de lancer son activité commerciale tout en profitant d'une exposition importante. 


Le crowdlending : le marché le plus porteur


Afin de financer rapidement des projets qui ne trouveraient pas preneurs auprès des établissements bancaires, les sociétés peuvent se tourner vers les plateformes de prêts qui permettent à des particuliers de prêter de l'argent directement aux entreprises. Cette formule est idéale pour payer des éléments immatériels comme du BFR ou une embauche, difficiles à financer par des prêts bancaires, ou améliorer la santé financière de l'établissement en limitant l'autofinancement. Ce marché, qui propose des taux de placement intéressants pour un risque réduit et qui répond à une vraie carence dans le panel de financement, connaît ainsi une belle dynamique.  


Il est possible pour une entreprise de se faire financer en moins de deux semaines à des taux qui oscillent entre 7% et 10%. Pour les prêteurs, le risque de défaillance peut être fortement diminué par une analyse poussée des projets proposés et par une diversification sur plusieurs projets.


Le crowdequity : les business angels 2.0


Enfin, le troisième type de crowdfunding à destination des sociétés est le crowdequity qui consiste, pour des particuliers, à prendre des participations au capital des entreprises en espérant une plus-value financière lors de la revente de leurs titres. Pour les entreprises, ce système permet d'avoir accès à une base d'investisseurs qui viendront renforcer la santé financière de la société et donc la solvabilité de cette dernière. Le renforcement des fonds propres de l'entreprise permet de financer un projet de développement risqué qui ne sera que partiellement pris en charge par de la dette.


Bon à savoir : ce type de crowdfunding est actuellement soutenu en France par des mesures fiscales qui permettent de déduire 18% du montant investi sur son impôt sur le revenu (dans une limite de 9 000 pour un célibataire et 18 000 pour un couple) et 50% du montant investi sur son ISF (dans une limite de 45 000). Notons que ces déductions fiscales sur l'IR sont reportables d'une année sur l'autre si elles font dépasser le plafond des niches fiscales de 10 000 par an.