Macron annonce un projet de loi pour une aide à mourir sous conditions strictes

Emmanuel macron lors d'une conference sur la fin de vie en 2023

Dans un entretien à Libération et La Croix, le président de la République dévoile ses orientations pour une réforme de la fin de vie. Un projet de loi sera présenté en avril et sera débattu avant l'été. Avec la volonté affichée de « préserver l'unité de la Nation », signe d'une approche prudente sur ce sujet qui divise, le chef de l'Etat précise le cadre, très strict de cette aide à mourir : en cas d'avis collégial favorable de l'équipe médicale, une substance létale sera prescrite à la personne, qu'elle pourra s'administrer elle-même, ou avec l'aide d'un tiers si elle n'est pas en mesure d'y procéder physiquement.

Publié le 11-03-2024 par latribune.fr

Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'un projet de loi ouvrant une aide à mourir sous conditions strictes serait présenté en avril en Conseil des ministres, en vue d'une d'une première lecture en mai à l'Assemblée nationale, dans un entretien accordé à La Croix et Libération datés de ce lundi.

Les patients majeurs, « capables d'un discernement plein et entier », atteints d'une « maladie incurable » avec « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et subissant des souffrances réfractaires (ne pouvant être soulagées) pourront « demander à pouvoir être aidés afin de mourir », a dit le chef de l'Etat aux deux quotidiens. Les mineurs et les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer, en seront donc exclus.

En cas d'avis collégial favorable de l'équipe médicale, une substance létale sera prescrite à la personne, qu'elle pourra s'administrer elle-même, ou avec l'aide d'un tiers si elle « n'est pas en mesure d'y procéder physiquement ». Ce tiers pourra être « une personne volontaire qu'elle désigne lorsque aucune contrainte d'ordre technique n'y fait obstacle », ou bien le médecin ou l'infirmier qui l'accompagne, selon le texte qui doit être transmis d'ici dix jours au Conseil d'Etat. L'administration peut avoir lieu au domicile, à l'Ephad ou dans un établissement de soins.

Après la demande du patient, « il y a un minimum de deux jours d'attente pour tester la solidité de la détermination », explique Emmanuel

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