Dernières cessions

Total a annoncé ce matin avoir signé un accord avec la société italienne API pour lui céder les activités de raffinage et de distribution de carburants de la coentreprise qu'elle exploite avec son partenaire Erg et dont Total détient 49 % du capital. Cette cession fait suite à celles des divisions GPL et Commerce général et met fin au plan de cession des actifs de TotalErg, qui a rapporté aux deux sociétés environ 750 millions d'euros.

TotalErg avait été créée en 2010, en fusionnant les activités de Total et d'Erg en Italie. La société TotalErg était ainsi le quatrième acteur du marché de la distribution de carburants en Italie. Or il s'avère que pour le géant pétrolier français, le marché italien apparaît comme trop fragmenté, ce qui fait que les perspectives de profitabilité n'ont jamais réellement été à la hauteur des espérances que Total plaçait dans cette coentreprise, malgré tous les efforts déployés par les deux coactionnaires.

Recentrage sur les lubrifiants

En revanche, Total a également racheté à Erg l'ensemble de ses parts, soit 51 %, dans l'activité Lubrifiants de leur coentreprise, dont Total prendra donc le plein et entier contrôle. En effet, le marché des lubrifiants en Italie offre, lui, de réelles perspectives de croissance.

Momar Nguer, le directeur Marketing et Services de Total, a souligné cette particularité du marché italien dans le communiqué de presse publié ce matin par le groupe pétrolier français : « le rachat à Erg du business lubrifiants nous permet de nous recentrer et développer cette activité à haute valeur ajoutée. Nous restons par ailleurs présents en Italie dans les domaines des carburants poids lourds, au travers de notre réseau européen AS24, et des carburants pour l'aviation », a déclaré Momar Nguer.

Depuis quelques années, et avant même le décès tragique de Christophe de Margerie, Total souhaitait se recentrer sur des activités porteuses, quitte à abandonner des activités historiques du groupe, telles que le raffinage et la distribution de carburants. Dans cette optique, le groupe Total a déployé une stratégie opportuniste et rationnelle de gestion des actifs, dans laquelle cette opération s'inscrit parfaitement.