LCL va fermer 250 agences

LCL va fermer 250 agences

LCL devrait, selon des sources syndicales, réduire la taille de son réseau bancaire en fermant au moins 250 agences et en supprimant environ 400 postes.

Publié le 11-03-2016 par Emilie Huberth

Réduire la taille du réseau

 

La banque en ligne est sans doute une réussite. De plus en plus d'opérations bancaires peuvent être effectuées à distance et le sont par des clients toujours plus connectés et équipés, tenant désormais leur guichet dans leur main grâce à leur smartphone. Mais le revers de la médaille de cette transformation digitale se traduit bien entendu par la baisse du trafic clients vers les agences bancaires. Ce qui pousse les banques à réfléchir au redimensionnement de leur réseau physique d'agences.

Selon des sources syndicales, LCL devrait, d'ici à 2020, procéder à 280 fermetures d'agences. L'ex Crédit Lyonnais a toutefois démenti ces chiffres, arguant que le projet sur lequel la direction de la banque réfléchit actuellement consiste à faire passer le réseau de 1887 à 1640 agences, ce qui implique exactement 247 fermetures. Seraient principalement visées les agences dites secondaires, c'est-à-dire celles qui ne comptent que deux ou trois salariés.

La direction a aussi refusé de donner pour l'instant la moindre projection en ce qui concerne les éventuelles suppressions de postes qu'impliqueraient ces fermetures d'agence. De leur côté, les organisations syndicales avancent le chiffre de 350 à 400 postes supprimés.

 

 

Supprimer des emplois pour en créer plus

 

Ce point de l'emploi sera certainement le plus difficile à éclaircir et devrait sans doute donner lieu, au sein de LCL, à une bataille de chiffres entre des syndicats et une direction, qui auront toutes deux raison, mais ne parleront pas de la même chose.

En effet, le futur dirigeant de LCL, Michel Mathieu, actuel Directeur Général Adjoint de la maison-mère Crédit Agricole SA, prendra ses fonctions le 4 avril avec une feuille de route centrée sur l'emploi. En effet, LCL, qui a déjà embauché récemment 1 500 agents, doit recruter 1 000 CDI par an jusqu'en 2018. La direction aura donc beau jeu de démontrer qu'elle crée des emplois au lieu d'en supprimer. En outre, il est plus que vraisemblable que les fermetures d'agence vont donner lieu à la fois à des départs en retraite, et à de la mobilité interne.

Ce que l'on ne mesure pas malheureusement pour l'instant, du côté de toutes ces banques qui restructurent leurs réseaux, c'est que la fermeture des agences secondaires va contribuer à la désertification des villes moyennes, et de cette France périurbaine qui ne souffre déjà que trop de la disparition des services publics et de la désindustrialisation. Les conséquences de ces fermetures ne seront donc pas sociales, mais sociétales et politiques.

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