Une proposition nouvelle

La direction d'Air France-KLM a présenté une nouvelle proposition d'augmentation des salaires aux personnels d'Air France, qui entament ce mardi matin une nouvelle journée de grève. Cette proposition vise à tenter de sortir d'un conflit social qui s'avère de plus en plus long et de plus en plus coûteux pour la compagnie aérienne franco-néerlandaise. Cette proposition a été formulée hier soir, au terme d'une journée entière de négociations avec les représentants des personnels de la compagnie. Elle reste valable jusqu'à vendredi, 12 heures.

La direction a donc proposé une augmentation immédiate et globale des salaires de 2 %, suivie d'une hausse à venir de 5 % sur les trois prochaines années. En ce qui concerne les 2 % d'augmentation, ils seraient mis en place en une seule fois, à compter du 1er avril 2018, et non plus en deux temps, comme le proposait initialement la direction d'Air France-KLM. Dans son communiqué de presse, la direction estime que ces propositions s'inscrivent dans le cadre d'un « pacte de croissance pour l'avenir », et sont également « fortes et économiquement soutenables ». La direction a aussi souligné qu'« avec cet accord, les salaires seraient augmentés, en moyenne sur la période, de 12,5 % ».

Des conditions

Dans la mesure où les syndicats de personnels, qui réclamaient initialement une augmentation de 6 %, ont rabaissé leurs prétentions à 5,1 %, il se pourrait que la proposition faite par la direction reçoive un accueil plus favorable que les précédentes. Toutefois, l'accord soumis aux syndicats par la direction d'Air France-KLM prévoit des conditions aux augmentations salariales.

En effet, si le résultat d'exploitation d'Air France est « inférieur à 200 millions d'euros » ou « en cas d'inflation plus élevée ou de résultat négatif », les augmentations pourraient être revues, a indiqué le communiqué de la direction d'Air France. Il n'est pas certain que les organisations représentant les personnels d'Air France acceptent ces clauses restrictives.

En attendant leur réaction, les personnels seront aujourd'hui encore mobilisés, de sorte que 30 % des vols devraient être annulés et que seuls 55 % des vols long-courriers devraient quant à eux être assurés. Selon les estimations de la direction, en incluant les deux nouvelles journées de mardi et mercredi, le mouvement social a déjà coûté à Air France-KLM 220 millions d'euros et mettent « en péril l'avenir de la compagnie ».