Engie renonce à un projet d'éoliennes sur un site français

Engie renonce à un projet d'éoliennes sur un site français

Alors que le gouvernement australien s'inquiétait de voir un projet d'éoliennes bâti par Engie sur un ancien champ de bataille de la Première Guerre mondiale, celui-ci vient d'être annulé.

Publié le 21-11-2017 par Guilhem Baier

Le projet purement et simplement annulé

 

L'Histoire plus puissante que le business, tel est le message que le groupe industriel énergétique Engie a voulu faire passer ce matin en annonçant publiquement sa décision de renoncer à un projet d'éoliennes qui aurait dû être bâti sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale, en France. Plus précisément, alors que le projet en question concernait l'installation de six éoliennes d'ici 2020 dans le Pas-de-Calais, sur le champ de bataille de Bullecourt, la firme française dirigée par Isabelle Kocher a diffusé un communiqué ce matin, en anglais, pour y mettre officiellement fin en l'annulant purement et simplement.

Le groupe justifie cette décision par un grand respect pour les milliers de soldats australiens qui « ont fait le sacrifice de leur vie sur le sol français » entre 1914 et 1918. C'est notamment en 1917 que le champ de bataille de Bullecourt avait été le théâtre d'affrontements, avec environ 10 000 soldats australiens qui y avaient été blessés ou qui y avaient perdu la vie alors qu'ils tentaient de briser la ligne allemande.

 

Une inquiétude du gouvernement australien

 

Celui qui est le troisième acteur de l'énergie au niveau mondial avait provoqué des inquiétudes et une certaine indignation de la part du gouvernement australien dès l'annonce de ce projet d'éoliennes. Dès lors, ce dernier, inquiet de voir une part importante de son histoire être sacrifiée, avait demandé des « clarifications » au gouvernement français. Celui-ci, via une prise de parole de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, avait dès lors assuré qu'il ferait en sorte de « trouver une issue » qui continue d'honorer la mémoire de tous ceux qui se sont battus lors de la Première Guerre mondiale.

Visiblement, la seule issue possible était donc l'abandon total du projet, une décision qui devrait être soutenue par le gouvernement australien. Engie, précédemment connu sous le nom de GDF Suez, a affiché un chiffre d'affaires de 66,6 milliards d'euros sur l'année 2016 et compte à ce jour plus de 150 000 collaborateurs répartis dans 70 pays.

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