Uber France réplique par la guerre des prix

Uber France réplique par la guerre des prix

Empêchée de développer UberPop, la filiale française d'Uber va casser les prix pour contrer les offres des taxis.

Publié le 08-10-2015 par Bertrand Dampierre

Baisse substantielle des tarifs

 

La guerre entre la filiale française du géant californien du transport de passagers et les taxis se déplace du champ de bataille juridique à un terrain plus économique. En effet, Uber France a décidé de baisser substantiellement ses tarifs à partir de demain, vendredi 9 octobre : « Dès ce vendredi, à Paris, nous abaissons les tarifs de notre service de VTC UberX de 20%. Pour notre service UberPool, qui permet à plusieurs passagers de partager un trajet en tout ou partie, nous ajoutons une baisse supplémentaire de 25 % de 20 heures à 6 heures tous les jours » a déclaré Thibaud Simphal, le Directeur Général d'Uber France.

Cette baisse des tarifs sera assumée par Uber France seulement pendant les 6 prochaines semaines, car la société de VTC a averti ses chauffeurs qu'elle leur garantissait le maintien de leur chiffre d'affaires durant cette période. Elle espère bien entendu que ces 6 semaines vont engendrer, grâce à la baisse des prix, une hausse de l'activité qui lui permettra de compenser les pertes occasionnées par cette diminution des tarifs.

 

 

Une concurrence acharnée

 

Pour Uber, il s'agit à la fois de montrer qu'il n'est pas mort, malgré les décisions de justice prises à son encontre, de redorer une image écornée en montrant qu'il est définitivement à ranger du côté des usagers. Mais il lui faut aussi répondre à l'offensive sur les prix que G7 ou les Taxis Bleus ont lancé voici quelques semaines. Ces derniers ont en effet proposé pour le week-end des ristournes de 10% accordées au 15-25 ans pour G7, et des forfaits à 10 euros la course nocturne le week-end pour les Taxis Bleus.

Il lui faut aussi faire face à la concurrence de Heetch, service nocturne de transport à bas coût pour les jeunes, qui, lui, n'a pas encore connu les affres de la justice et compte bien y échapper en prouvant que ses chauffeurs ne pratiquent pas une activité lucrative en transportant des jeunes gens qui rentrent de soirée. C'est bien sur le segment de la clientèle jeune que se focalise toute cette concurrence, et Thibaud Simphal le reconnaît lui-même : « En baissant les prix, nous nous adressons à des clientèles auxquelles le marché offre peu de solutions, qu'il s'agisse des jeunes, des trajets de nuit, des trajets vers la banlieue ou de banlieue à banlieue ».

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