Têtu renaît en version digitale

Têtu renaît en version digitale

Le magazine de la communauté gaie, après sa faillite en juillet, renaît en version digitale sous l'impulsion de son repreneur, la start-up française iDyls.

Publié le 30-12-2015 par Emilie Huberth

Le Phénix Têtu

 

Mort en juillet, le célèbre magazine de la communauté gaie française renaît en décembre. Repris en novembre par la start-up française iDyls, le titre revient désormais dans une version exclusivement digitale, sous la forme d'un « média collaboratif de genre masculin et d'orientation gay qui soit en mesure d'apporter un regard neuf et curieux sur les questions LGBT" (Lesbiennes, gays, bi et trans) » a déclaré dans un communiqué de presse son nouveau repreneur.

La poursuite de ce titre, même sous une version exclusivement digitale, est un événement important dans l'histoire du mouvement gay et lesbien en France. Créé en 1995 par des activistes de la lutte anti-sida, Têtu a vécu pendant 18 ans sous perfusion du milliardaire engagé Pierre Bergé. Revendu en 2013 à Jean-Jacques Augier, le titre a connu ses premières mutations et restructurations, mais ces dernières n'ont pas suffi à compenser l'érosion régulière et forte du lectorat. Têtu coûtait trop cher dans sa version papier, et, surtout, était un média vieillissant, et daté, symbole de combats passés et dépassés pour les jeunes générations.

 

 

 

Nouvelle version, et nouveau ton

 

C'est précisément vers les jeunes que lorgnent les cofondateurs d'iDyls, Yannick Le Marre et Julien Maquaire. Les deux trentenaires ne sont pas étrangers à Têtu, puisqu'ils exploitent So Têtu, une application de rencontres et de sorties lancée par le magazine. Leur idée est de rajeunir le ton, l'équipe, et le lectorat. Pour ce faire, le site sera désormais enrichi d'une « plateforme de services gays et gay-friendly à forte dimension locale et sociale ».

La ligne éditoriale va elle aussi changer. Il s'agira de s'adresser aux jeunes, avec un nouveau ton, et de mettre en avant des sujets nouveaux, susceptibles de rencontrer chez les jeunes un intérêt qu'ils ne portaient plus aux thématiques abordées par le journal historique. En somme, il s'agira de porter un regard « neuf et curieux », et de s'appuyer aussi sur les lecteurs, pour en faire des contributeurs réguliers.

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