"Soft power" : jusqu'où ira le Qatar en France ?

Pas d'avancee du dialogue entre l'arabie saoudite et le qatar

L'argent étranger a toujours joué un rôle dans la conduite dans les affaires françaises. Les Qataris l'ont bien compris ! Par Bruno Alomar, économiste, ancien auditeur de la 68e session de l'IHEDN

Publié le 01-11-2017 par Bruno Alomar

Dans une formule demeurée célèbre, Georges Pompidou, évoquant le financement de la vie politique française, se serait exclamé : « pas les étrangers ! ». Le message était clair : si les vicissitudes de la vie politique française doivent conduire à des liaisons dangereuses entre le monde politique et le monde de l'argent, l'indépendance nationale impose de refuser catégoriquement l'argent étranger.

Disons-le tout net : l'argent étranger a toujours joué un rôle dans la conduite de nos affaires. Au Moyen-Age, les banquiers lombards ont exercé une forte influence sur les destinées du Royaume. L'Abbé Dubois, ministre des Affaires étrangères de la Régence, rétorquait à ceux qui l'accusaient d'une politique trop favorable à l'Angleterre, que le Royaume avait besoin d'argent, et que l'argent était protestant et non catholique. Plus près de nous, le ruissellement de l'argent dont a été le théâtre la « Françafrique » est un secret de Polichinelle. On pourrait continuer, et, après avoir porté un regard sur beaucoup de nos voisins démocratiques, s'apercevoir que l'herbe n'y est pas nécessairement plus verte...

Comme souvent, tout est question de mesure. La raison d'État, au sens que lui donnait Richelieu, le réalisme dans la conduite des affaires, s'exprime. À ce titre, une hiérarchie des priorités existe quand il s'agit par exemple de traiter avec un pays qui dispose d'une matière première vitale pour notre économie, ou d'un partenaire commercial essentiel. Plus généralement, les relatio

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités