Avancées technologiques et économies, une équation à résoudre

Faire davantage avec moins : tel est le dilemme auquel est confronté depuis 2013 Gilles Le Borgne, le directeur R&D de PSA. Après avoir été au bord de la faillite, le groupe a économisé 600 millions d'euros en deux ans, entre 2014 et 2015, sans pour autant renoncer à aller de l'avant. Pour preuve, le nouveau plan stratégique inclut un programme technologique plutôt chargé : arrivée des «plug-in» hybrides essence et moteurs électriques en 2019, technologie du « lane-keeping » en 2018 (le volant tourne tout seul), conduite sans les mains en 2020... « Nous avons dégagé assez de ressources pour travailler sur les véhicules décarbonés, autonomes et connectés », assure Gilles Le Borgne qui disposait en 2015 d'une enveloppe de 1,8 milliard d'euros.

Sous-traitance et reconversion

Afin de se maintenir à flot, PSA Peugeot Citroën a dû prendre plusieurs décisions stratégiques, à commencer par la sous-traitance. L'externalisation des tâches concerne 120 unités, dont 75 sont localisées en Roumanie ou au Maroc. Par ailleurs, 1 300 salariés ont été formés à d'autres métiers depuis 2013. Gilles Le Borgne reconnaît que ce nouveau virage « n'est pas facile tous les jours ». Avant d'ajouter que la réduction des coûts devait passer par une « politique volontariste de sous-traitance ».