Pour un collectif d'économistes, "le pognon de dingue" freine les inégalités

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Dans une note consacrée aux inégalités et à la redistribution, un groupe d'économistes indique que le système socio-fiscal français a contribué à diminuer les écarts de revenu disponible de 23% en moyenne sur la période 1990-2018.

Publié le 26-09-2018 par Grégoire Normand

"Pognon de dingues", "ras-le-bol-fiscal". Le système socio-fiscal fait régulièrement l'objet de critiques et remises en cause de la part du pouvoir ou d'une partie de l'opinion publique. Dans une vidéo diffusée au mois de juin, le président de la République, Emmanuel Macron, estimait que les aides sociales coûtaient "trop de pognon" parce que ces aides échouent à sortir des gens de la pauvreté.

"On met un pognon de dingue dans des minima sociaux, les gens, ils sont quand même pauvres, on n'en sort pas. Les gens qui naissent pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres ils restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir", ajoute-t-il. "Sur la santé, c'est pareil."

En dépit de ces attaques répétées, (*) plusieurs économistes, dont l'auteur du best-seller, Le Capital au XXIème siècle Thomas Piketty,  viennent d'expliquer, dans une note pour le laboratoire sur les inégalités mondiales, que la redistribution n'est pas si inefficace. "Sur l'ensemble de la période 1990-2018, la puissance redistributive du système français a néanmoins fortement progressé passant d'une réduction des inégalités de 17% à 30%. Cette tendance a permis de contrecarrer l'augmentation des inégalités primaires en France, au contraire des États-Unis." À l'heure où les populismes progressent dans de nombreux pays européens, la question des disparités de revenus devient un enjeu crucial à quelques mois des élections européennes.

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Dans leurs

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