Pêche, déforestation et agriculture menacent la biodiversité davantage que le réchauffement

Guépard

Environ trois quarts des espèces mondiales menacées le sont par ces activités, contre 19% par le réchauffement climatique, pointe une étude, qui appelle donc à réviser l'ordre de priorité des actions.

Publié le 12-08-2016 par Giulietta Gamberini

Lutter contre le changement climatique, c'est bien. Mais à condition de ne pas oublier d'autres menaces encore plus funestes pour la biodiversité. C'est la conclusion d'une étude publiée mercredi 10 août dans la revue scientifique anglo-saxonne Nature, et réalisée par l'université australienne du Queensland avec deux ONG (la Wildlife Conservation Society et l'Union internationale pour la conservation de la nature, UICN).

L'agriculture et la surexploitation des plantes et animaux sont les principaux de ces dangers : environ trois quarts des espèces mondiales menacées le sont par ces activités, relèvent les chercheurs, contre seulement 19% par le climat. Ces facteurs de risque font partie des 11 qui nuisent aux 8.688 espèces en voie de disparition listées par l'UICN : y figurent également le développement urbain, la pollution, la dégradation des écosystèmes, les transports, la production d'énergie, les perturbations humaines, les maladies et les espèces invasives.

5.407 espèces menacées par les pratiques agricoles

La surexploitation, qui inclut la chasse, l'exploitation forestière et la pèche, menace notamment 72% (soit 6.241) des espèces étudiées - dont les rhinocéros de Sumatra et le pangolin (ci-dessous), chassés illégalement.

Pangolin

L'agriculture à elle seule en met en danger 62% (5.407), dont les guépards et les chiens sauvages africains (ci-dessous).

Chien sauvage africain

Le changement climatique d'origine humaine, pour sa part, et ses conséquences en termes de sécheresse, montées des eaux, inondat

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