Nucléaire: pourquoi (malgré un séisme de magnitude 5,4) l'alarme de Cruas ne s'est pas déclenchée

Cruas, centrale, nucléaire, séisme, tremblement de terre, Ardèche, Drôme, Tricastin, ASN

Comme les responsables de la centrale nucléaire, les habitants autour de la centrale se veulent plutôt rassurants après ce tremblement de terre qui a touché l'Ardèche et la Drôme. La CGT, elle, s'inquiète du retard (6 heures...) des autorités à décider la mise à l'arrêt des réacteurs. Quant aux associations environnementales (Next-Up et Greenpeace), elles manifestent leur inquiétude pour toutes les autres centrales comme celle du Tricastin toute proche, aux structures abîmées et dépourvues de système antisismique.

Publié le 14-11-2019 par Marjorie Boyet, AFP

Cela a été leur "premier réflexe": juste après le séisme de lundi, les habitants de Cruas (Ardèche) ont vérifié que leur centrale nucléaire continuait à cracher ses panaches de vapeur, signe que "tout (allait) bien".

"Quand ça a bougé, on est sorti de la mairie et on s'est tourné vers les tours de la centrale et on voyait que ça +fumait+", raconte le maire de la commune Philippe Touati.

"Pour les gens très initiés, ils comprennent tout de suite qu'il n'y a aucun souci. Après, pour les moins initiés, ils voient de la fumée. C'est comme d'habitude; tout va bien", ajoute l'édile.

Située à l'entrée de la commune, les tours de refroidissement des quatre réacteurs de la centrale sont facilement visibles depuis le centre de cette coquette commune de moins de 3.000 habitants.

Un séisme de magnitude 5,4 et pas de sirène d'alarme

L'épicentre du séisme, de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter, se situait à une quinzaine de kilomètres de là. De quoi susciter nombre de questionnements... surtout en dehors de Cruas, selon l'édile.

"Peut-être que nous, d'avoir la centrale dans le voisinage, on s'y est habitué. Maintenant ce n'est pas une raison pour minimiser le risque potentiel", a-t-il ajouté.

Devant l'école, une assistante maternelle de 35 ans, Vanessa Charlot, dit ne pas s'être alarmée après le séisme. "Il n'y a pas eu de sirène; donc je n'ai pas eu d'inquiétude".

À ses côtés, Laurie Ménart, mère au foyer de 34 ans, s'est surtout inquiétée "de la coupure de courant". "Ce séisme était

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités