Nouvelle implantation

Carmat, la société qui a conçu et développé le premier projet de coeur artificiel implantable sur des patients atteints d'insuffisance cardiaque en phase terminale, a annoncé hier soir dans un communiqué de presse publié après clôture de la Bourse le lancement d'une nouvelle étude clinique, dans le cadre des autorisations délivrées par l'ANSM et le CPP.

Les données cliniques recueillies dans le cadre de cette nouvelle phase d'étude viendront alimenter le dossier constitué en vue de l'homologation de la bioprothèse aux normes européennes et de son marquage CE. Carmat a par ailleurs précisé qu'elle communiquerait périodiquement sur l'avancée de ce dossier, mais pas sur les implantations individuelles des prothèses sur les patients, ni sur leur état de santé. Toutefois, selon le quotidien régional Ouest-France, ce serait à Nantes, à l'hôpital Laënnec, que cette nouvelle implantation aurait été effectuée, en fin de semaine dernière, et en toute discrétion.

Améliorer la survie 

La bioprothèse Carmat a été créée pour « pallier le manque notoire de greffons dont sont victimes des dizaines de milliers de personnes souffrant d'insuffisance cardiaque terminale irréversible, les plus malades des 20 millions de patients concernés par cette maladie évolutive en Europe et aux États-Unis », précise le communiqué de presse du groupe Carmat. Elle se présente donc comme la dernière possibilité pour des patients en phase terminale.

Les premiers patients à avoir reçu ces prothèses sont tous décédés. Mais l'objectif d'une survie au-delà de 30 jours avait été atteint, autorisant ainsi le passage à la seconde étude clinique. Quelques améliorations ont été apportées aux prothèses, qui devraient permettre de prolonger encore l'espérance de vie des patients.