En juillet 2018, l'Union européenne décide de sanctionner Google avec une amende de 4,34 milliards d'euros pour sa position dominante via Android, un système d'exploitation présent sur 85 % des téléphones mobiles vendus dans le monde. Dès janvier 2020, « pour se conformer à la réglementation européenne » et « dans un souci de justice et d'objectivité », Google va donc « offrir » le choix parmi quatre moteurs de recherche sur les téléphones fonctionnant sous Android.

Enchères privées

Pour apparaître sur la liste des moteurs de recherche, les entreprises intéressées devront participer aux enchères privées lancées par Google jusqu'au 12 septembre prochain. Dans les faits et selon les informations de Reuters, Bing, Ecosia et autres devront payer deux euros dès qu'ils seront choisis par un client mais aussi reverser à Google 20 % du chiffre d'affaires généré grâce au client en question. Les enchères seront relancées chaque année. Les offres des concurrents - quatre au total dont Google Search - seront privées et une clause de confidentialité devra être signée avant de participer aux enchères. Mais les réactions de la concurrence commencent à tomber. L'entreprise française Qwant a par exemple dénoncé « la communication de Google qui vise à mettre aux enchères le libre choix des consommateurs européens [...]. »