Michelin, entre croissance et prudence

Michelin, entre croissance et prudence

Le groupe Michelin a enregistré au troisième trimestre une croissance de ses ventes de 5,2 %, mais reste prudent sur les perspectives du dernier trimestre 2018.

Publié le 19-10-2018 par Bertrand Dampierre

Croissance soutenue

 

La manufacture clermontoise des pneumatiques Michelin a vu ses ventes augmenter de 5,2 % au troisième trimestre 2018. Son chiffre d'affaires pour ce trimestre atteint ainsi 5,61 milliards d'euros.

Marc Henry, le directeur financier de la vieille dame de la place des Carmes, s'est ainsi réjoui des performances réalisées durant la période estivale : « c'est un très beau troisième trimestre, tiré par les gains en pneus 18 pouces et plus pour l'activité tourisme, des produits qui équipent les véhicules plus haut de gamme sur lesquels Michelin gagne des parts de marché », a-t-il expliqué, soulignant également que « l'activité tourisme représente plus de la moitié des ventes du groupe ».

Pourtant, le géant mondial des pneumatiques a souffert sur ses marchés de l'impact des taux de change, particulièrement défavorable compte tenu de la force de la monnaie commune européenne. L'impact négatif des taux de change s'élève en effet à 84 millions d'euros. Hors effets de change, la hausse du chiffre d'affaires s'élève donc à 6,8 %.


Prudence de rigueur

 

Outre l'activité tourisme, les pneumatiques pour poids lourds ont renoué avec la croissance, enregistrant une hausse de 3 % des ventes. Il en va de même pour les pneumatiques de spécialités, à destination des véhicules agricoles et des engins industriels, qui progressent quant à eux de 9 %.

Ces excellents chiffres masquent toutefois une réalité que Michelin n'a pas cachée et qui l'incite à faire preuve de prudence. Pour compenser en partie les impacts négatifs des taux de change, la manufacture auvergnate a augmenté ses prix sur de nombreux marchés, et ce de façon parfois importante. Ces hausses devraient à court terme affecter les volumes des ventes sur le dernier trimestre de l'année 2018.

Par ailleurs, Michelin anticipe aussi un tassement du marché chinois, où les ventes d'automobiles sont en recul, de même qu'en Europe, où des problèmes technico-adminsitratifs d'homologation des véhicules entraînent une baisse du nombre d'immatriculations.

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