Mise en service

Dans un communiqué de presse publié cette nuit, l'énergéticien français et acteur majeur de la nouvelle filière nucléaire française a annoncé le démarrage du réacteur EPR qu'il a construit en Chine, dans la centrale de Taishan, en partenariat avec le leader chinois du secteur, China General Nuclear Power Corporation.

La première réaction en chaîne de ce réacteur à eau pressurisée de troisième génération est donc intervenue, et ce dernier a démarré et est actuellement opérationnel. Il demeurera en phase d'essais à chaud durant une période limitée, avant d'entrer dans sa période d'exploitation commerciale.

Sur son compte Twitter, Xavier Ursat, directeur exécutif en charge de l'ingénierie et du Nouveau nucléaire chez EDF, s'est réjoui de cette étape décisive, qui démontre, malgré tous les déboires connus en Finlande et à Flamanville par l'ancien porteur des projets EPR, Areva, que ce type de réacteur n'est pas un mirage technologique.

« L'EPR de Taishan vient d'avoir sa première réaction en chaîne et donc de démarrer. C'est une excellente nouvelle pour l'ensemble de la filière nucléaire », a ainsi déclaré Xavier Ursat.

Une première mondiale

L'EPR de Taishan a été conçu, construit et sera exploité par une coentreprise franco-chinoise, Taishan Nuclear Power Joint Venture Company (TNPJVC). Cette coentreprise est détenue à 70 % par le géant nucléaire chinois China General Nuclear Power Corporation et à 30 % par Électricité de France. Sa puissance est de 1 750 mégawatts, ce qui le rend équivalent à deux réacteurs classiques.

Pour l'instant, le réacteur fonctionne à faible puissance, quelques semaines après avoir reçu son premier chargement de barres de combustible, intervenu en avril dernier. Son exploitation commerciale devrait démarrer dans quelques semaines, en conformité avec le calendrier prévu.

Il est le premier des cinq réacteurs nucléaires de type EPR à être mis en service dans le monde. Il sera suivi de celui de la seconde tranche de la centrale de Taishan en 2019, ainsi que par celui de Flamanville, puis par les deux réacteurs qu'EDF construit également en Grande-Bretagne, sur le chantier d'Hinkley Point.