Fermeture ou regroupement, LCL joue sur les mots

Les révélations de l'Agefi ont été confirmées par à l'AFP par un porte-parole de LCL. La banque, dirigée par Michel Mathieu, a expliqué que ces regroupements seraient concomitants à l'ouverture d'une vingtaine d'agences et d'une cinquantaine de relocalisations : « LCL réaménage et développe son réseau d'agences pour amplifier son maillage dans les nouvelles zones de vie et territoires du Grand Paris et des grandes métropoles régionales. » Il s'agit pour LCL de « regrouper toutes les compétences au même endroit et [de] gagner en efficacité. » Cette annonce intervient dans un contexte compliqué pour la banque, filiale du Crédit Agricole, qui avait annoncé il y a 3 ans un vaste plan de restructuration qui a depuis entraîné de nombreuses suppressions de postes au siège et dans les fonctions de back-office.

L'inquiétude des syndicats

Même si la direction refuse de parler de fermetures et insiste sur le terme de redéploiements, ces annonces suscitent l'inquiétude parmi les salariés. Le plan en cours, ironiquement baptisé « @gences + » devant déjà s'accompagner de la fermeture de 240 agences, 80 à 100 mobilités par an et 600 départs à la retraite. Interrogé par l'AFP un représentant syndical FO-LCL a fait part de ses inquiétudes : « On réduit de plus en plus la voilure. Sur cette deuxième vague de fermetures, on nous annonce des effectifs stables, mais pas stables sur le réseau. » Avec 17.500 salariés et 6 millions de clients, la difficulté est justement que de nombreux salariés ont été réaffectés « vers des fonctions supports ou de back-office » avec pour conséquence « beaucoup moins de salariés face à autant de clients. »