L'Alabama vote la loi anti-IVG la plus répressive des États-Unis

IVG, Alabama

L'Alabama a promulgué mercredi une loi interdisant l'avortement, même en cas d'inceste ou de viol - ce qui en fait le texte le plus répressif jamais voté aux États-Unis sur l'IVG. Ses promoteurs espèrent amener la Cour suprême à revenir sur ce droit constitutionnel garanti depuis 1973.

Publié le 16-05-2019 par Reuters

La gouverneure républicaine de l'Alabama, Kay Ivey, a promulgué mercredi une loi interdisant l'avortement dans l'Etat américain, même en cas de viol, dans le cadre d'une campagne nationale ayant pour but d'amener la Cour suprême des États-Unis à revenir sur ce droit constitutionnel reconnu depuis 1973. La Chambre des représentants de l'Alabama puis les sénateurs de l'Etat avaient auparavant adopté ce projet de loi n'autorisant l'interruption volontaire de grossesse qu'en cas de risques pour la mère, ce qui en fait le texte le plus restrictif à l'échelle du pays.

La loi entrera en vigueur six mois après cette promulgation, mais sera à coup sûr contestée par les mouvements de défense des droits civiques tels que l'American Civil Liberties Union (ACLU).

Des peines de 10 à 99 ans de prison pour les médecins qui le pratiquent

La législation sur l'avortement a été réformée cette année dans 16 États américains et quatre (Géorgie, Kentucky, Mississippi et Ohio) l'ont interdit dès lors que des battements du cœur de l'embryon sont décelables, une évolution dans le développement in utero qui peut intervenir dès la sixième semaine. L'ACLU et le Planning familial ont annoncé mercredi qu'ils avaient saisi la justice pour obtenir l'abrogation de la nouvelle loi votée dans l'Ohio.

Le texte approuvé mardi au Sénat de l'Alabama, où les républicains sont très largement majoritaires, va plus loin puisqu'il l'interdit à tous les stades de la grossesse. Il prévoit en outre des peines de 10 à 99 an

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités