Huawei et 5G : la tardive « boîte à outils » de l'UE

Telecoms: les usa s'en prennent a nouveau aux chinois huawei et zte

Dans le sillage du Royaume-Uni, qui a autorisé Huawei à prendre part au déploiement de la prochaine génération de communication mobile sous certaines conditions, Bruxelles a dévoilé ses recommandations, c'est-à-dire diverses limitations, à l'égard du groupe chinois.

Publié le 30-01-2020 par Pierre Manière

Voilà qui va ajouter de l'eau au moulin de ceux qui pestent contre la lenteur des prises de position de Bruxelles, ou contre les difficultés des Etats membres à accorder leurs violons concernant les dossiers stratégiques. Ce mercredi, l'UE a enfin dévoilé sa doctrine concernant le déploiement de la 5G, et surtout sur la place donnée à Huawei. L'équipementier chinois suscite depuis longtemps la méfiance du continent. A l'instar des Etats-Unis, qui ont chassé Huawei du marché de la 5G, certains Etats membres redoutent que ses infrastructures servent de cheval de Troie à Pékin pour espionner les communications, ou les interrompre. Plusieurs hauts responsables de l'UE s'inquiètent, depuis des lustres, d'une loi chinoise de 2017, qui oblige ses entreprises à coopérer avec les services de renseignement de l'Empire du Milieu. Huawei, pour sa part, a toujours balayé avec force les soupçons d'espionnage.

Dans cet épineux dossier, l'Europe est prise entre deux feux. D'une côté, les Américains, en pleine guerre commerciale avec la Chine, ont investi de gros moyens pour pousser le Vieux Continent à chasser Huawei du marché de la 5G. Quitte, parfois, à se montrer menaçants. Le pays de l'Oncle Sam a notamment indiqué à Londres qu'un accord post-Brexit pourrait être remis en cause en cas de feu vert à l'équipementier chinois. De l'autre côté, la Chine n'a pas été en reste. Outre-Rhin, elle a par exemple brandi le spectre de mesures de rétorsions à l'égard de la puissante industrie automobil

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