Gattaz : « Il faut lutter contre le chômage partout pour ne pas laisser des territoires à l'abandon »

Pierre Gattaz

Pierre Gattaz, le président du Medef, se réjouit de la réforme du droit du travail, notamment la possibilité dans les PME de conclure des accords directement avec les représentants des élus. En revanche, il est en désaccord sur la méthode employée par le gouvernement pour transformer le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisses de charges pérennes, qui va conduire, selon lui, à un renchérissement du coût du travail. Pierre Gattaz souhaite un plafonnement des cotisations sociales au-delà d'un certain niveau de salaire. Il propose aussi instituer une cinquantaine de zones franches fiscales pour inciter les investisseurs, notamment étrangers, à s'implanter dans les territoires français les plus en difficulté.

Publié le 15-09-2017 par Jean-Christophe Chanut et Philippe Mabille

LA TRIBUNE - Droit du travail, fiscalité... Plusieurs vieilles revendications du Medef ont été prises en compte depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Vous avez le sentiment d'avoir enfin affaire à un gouvernement pro-business ?

PIERRE GATTAZ - On s'en fiche du Medef ; on s'en fiche de Pierre Gattaz. Ce qui compte c'est le pays, ce sont les jeunes. La priorité des priorités c'est de combattre le chômage, véritable drame humain, social et économique. Le chômage est la cause de tous les maux. Il faut revenir à un taux d'environ 6 %. Et il faut absolument lutter contre le chômage de masse partout pour ne pas laisser des territoires à l'abandon.

Gauche et droite doivent définitivement comprendre que c'est l'entreprise qui crée l'emploi. Et je dois reconnaître qu'il y a eu des avancées sous les précédentes majorités. Les baisses de charges sous Nicolas Sarkozy, le Pacte de responsabilité sous François Hollande.

Alors, oui, depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron, ça va dans le bon sens et ça me rend enthousiaste pour le pays. Les ordonnances sur la réforme du droit du travail, par exemple, vont enfin donner la possibilité aux entreprises de directement dialoguer avec leurs salariés. C'est une belle avancée qui va favoriser la confiance pour le redressement du pays.

Vous pensez que cette réforme va permettre de booster la croissance ?

Je vous le dis, cela va dans le bon sens même s'il faudra surveiller la rédaction des décrets d'application. Mais, comme je l'ai dit lors de notre

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