Le nickel, facteur majeur de croissance

Eramet, le groupe spécialisé dans l'extraction de minerai et la fabrication de métaux et d'alliages a annoncé hier une progression de son chiffre d'affaires pour le troisième trimestre 2014. Les revenus du groupe pour se trimestre s'élèvent à 787 millions d'euros, en hausse de 4%. Ces résultats révèlent toutefois de fortes disparités suivant les activités au sein du groupe, très exposé aux variations des cours des minerais.

C'est ainsi la branche "Nickel" qui tire l'ensemble des résultats vers le haut. Cette activité, qui représente 27% de l'activité du groupe a réalisé un bond spectaculaire durant le troisième trimestre avec une hausse record de 45% de l'activité. La hausse des cours du nickel a en effet dopé l'activité, malgré un léger tassement en fin de trimestre. En effet, l'Indonésie a interdit l'exportation de nickel au début de l'année 2014, ce qui a automatiquement entraîné une hausse des cours. On assiste toutefois actuellement à un fort repli des cours, compte tenu de l'importance des stocks réalisés par les principaux acteurs du secteur, mais ce repli devrait être de courte durée.

Résultats inégaux dans les autres branches

Les autres activités du groupe connaissent des sorts différents. L'activité "Manganèse" a réalisé un chiffre d'affaires de 358 millions d'euros au troisième trimestre, en baisse de 11%. Là encore, ce sont les cours du minerai, en chute de 16%, qui obèrent les bons résultats d'une branche saine, dynamique et innovante. Le ralentissement de l'économie chinoise et de la demande d'aciers d'au carbone ont en effet fait chuter les cours.

La branche "Alliages" d'Eramet progresse quant à elle de 3%, avec un chiffre d'affaires de 211 millions d'euros. La bonne santé du secteur de l'aéronautique a principalement soutenu cette croissance, car le secteur de l'énergie, lui, ne permet plus de croissance significative des commandes d'alliages spéciaux.

Eramet va également poursuivre l'amélioration de sa rentabilité par la remise à plat des process et l'abaissement des coûts de structure liés aux fonctions centrales.