Entre le « tout gratuit » et le « tout payant » la société perd ses repères

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IDEE. S’il n’est pas question ici de remettre en cause la propriété, il est essentiel de s’attarder sur les dérives d’une privatisation globale et regarder de plus près les tentatives du tout-gratuit. Par Eric Vernier, Université de Lille et L'Hocine Houanti, Excelia Group – UGEI

Publié le 07-09-2019 par Eric Vernier et L'Hocine Houanti

Suppression totale des tickets de transport en commun, comme pour les Parisiens seniors, les personnes handicapées et les enfantslogiciels offerts tels que LibreOffice, OpenOffice, VLC Media Player, Blender ou encore Clementine, petits déjeuners et goûters donnés à l'école, cartes bancaires gratuites... De plus en plus d'initiatives publiques et privées tendent vers une généralisation de la gratuité.

Pourtant à l'inverse, un phénomène opposé émerge en France et dans le monde : celui de la privatisation totale - défendant l'idée que tout service doit être rémunéré -, y compris, ce qui peut paraître impensable, le vivant. Il nous semble nécessaire de nous pencher sur certains excès liés au tout-privé.

Ainsi, nombreux sont ceux qui défendent le « paiement à l'usage » généralisé, comme nous avons pu en discuter dans un précèdent article pour The Conversation.

Dans cette perspective, il est alors à craindre que le concept du « tout-payant », entraîne la défaillance des contreparties, c'est-à-dire des clients, laissant une majorité de la population sur le carreau avec des conséquences économiques désastreuses.

Mais qu'en est-il réellement ? Plusieurs concepts ont cheminé en parallèle de cette approche. L'un d'eux, ardemment défendu aujourd'hui, est celui de l'open source, qui s'oppose violemment au principe de l'usager-payeur et évolue depuis les années 1980. Ces modèles peuvent-ils cependant changer la façon de concevoir les politiques publiques oscillant entre le tout-payant et

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