La plus ancienne centrale de France

Depuis des années, les écologistes locaux et les anti-nucléaires réclament l'arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim. Le plus ancien centre de production nucléaire d'électricité en France est en effet jugé vétuste, et donc dangereux par ces derniers. Fessenheim est en effet en service depuis 1978.

Dans le cadre de sa campagne électorale, François Hollande avait donné comme gage aux écologistes son accord sur la fermeture de Fessenheim en 2017, lorsque le nouveau réacteur EPR de Flamanville 3 serait mis en fonction. Avec le retard pris par le chantier normand de l'énergéticien français, il se pourrait que Fessenheim doive jouer les prolongations.

Une fuite qui confirme le vieillissement des installations

La quasi-totalité des sites nucléaires français comportent deux réacteurs, deux « tranches », dans le jargon maison. Ils fonctionnent soit en même temps, soit en décalé, de façon a toujours pouvoir disposer au moins d'un réacteur en fonctionnement, quand on procède sur l'autre aux opérations régulières de maintenance, et de rechargement de combustible. Depuis vendredi, le réacteur n°2 de Fessenheim était ainsi à l'arrêt.

Samedi soir, les équipes d'EDF ont dû mettre aussi le réacteur n°1 à l'arrêt, suite à « un défaut d'étanchéité constaté sur une tuyauterie située en aval du condenseur, dans la salle des machines ». Cette fuite se situe donc hors du bâtiment réacteur, et ne présente donc pas de risque en elle-même, ni pour la sécurité des installations, ni pour celle des équipes. Mais cette nouvelle fuite confirme que Fessenheim n'est plus de première jeunesse. Ce n'est d'ailleurs pas la première fuite de ce type qui force les équipes à mettre la centrale à l'arrêt. Ce genre d'événement avait déjà eu lieu en avril 2014.