Situation très tendue

La situation, toujours aussi tendue depuis l'annonce de la décision d'Eurotunnel de céder deux des navires de MyFerryLink à DFDS Seaways, est en train de s'envenimer dans le port de Calais. Les marins de la Scop SeaFrance, dont un grand nombre ne sera pas repris par l'armateur danois, continuent leurs actions de blocage, tant sur le site du tunnel sous la Manche que dans le port de Calais. Ce week-end, certains d'entre eux ont lancé des fusées éclairantes contre le Malo Seaways, qui venait s'approvisionner en carburant dans le port de Calais.

La sous-préfète de Calais a précisé ce dimanche la portée des incidents : « Six fusées éclairantes ont en effet été lancées entre 21 h et 2 h par les marins de la SCOP. Elles n'étaient pas offensives. Ce sont pour nous des actes isolés, essaimés dans le temps, circonscrits et pas de nature à mettre en danger. Les autorités portuaires n'ont pas jugé nécessaire de renforcer la sécurité au port. Il n'y a pas eu de blessés, ni de dégradations ».

DFDS se retire

Mais DFDS Seaways ne voit pas les choses du même oeil. La compagnie maritime danoise condamne ces agissements, et a décidé de se retirer du port de Calais pour une durée indéterminée : « Nous nous réservons le droit de porter plainte. Parce que notre priorité est la sécurité des passagers, du personnel et des navires, nous avons décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre les liaisons entre Calais et Douvres », a déclaré le responsable de la communication de l'armateur danois.

De son côté, Eric Vercoutre, le leader des salariés de la Scop SeaFrance, indique que les salariés de la Scop auraient été provoqués par les marins du Malo Seaways, mais regrette ces incidents :  « Je ne cautionne pas ce qui s'est passé ni d'un côté, ni de l'autre. C'est regrettable, on ne cherche pas l'affrontement. On est là pour l'emploi », a ajouté le secrétaire du Comité d'Entreprise de la Scop.