De quoi la Deutsche Bank est-elle le nom ?

Perte nette de 6,7 milliards d'euros en 2015 anticipee par deutsche bank

Le géant allemand inquiète les marchés et le monde économique. Colosse aux pieds d'argile, elle est cependant surtout le symptôme de choix économiques et des carences de la gestion de la crise depuis 2007.

Publié le 27-09-2016 par Romaric Godin

Cet article a fait l'objet d'une première publication en février 2016

L'anecdote pourrait faire sourire si les temps étaient plus légers. Mardi 9 février, à Paris, lors du 48ème Conseil économique et financier franco-allemand, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, qui vient de se dire « sans inquiétude » sur le sort de la Deutsche Bank, rejette à nouveau l'idée de la mise en place du « troisième pilier » de l'union bancaire, pour cause de manque de confiance dans les banques des pays du sud de l'Europe. « Il n'est pas possible d'avancer sur la solidarité si l'on n'a pas la stabilité des banques », proclame alors le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, sous les approbations du ministre français des Finances, Michel Sapin.

L'effondrement de Deutsche Bank

Au même moment, pourtant, l'action de la première banque allemande plonge pour atteindre son plus bas niveau historique. C'est donc peu dire si le marché est en désaccord profond avec le ministre allemand. Ce jeudi, alors que le titre de l'établissement de Francfort a repris sa glissade, après une hausse de 14 % mercredi, le CDS (titres d'assurances contre le défaut) de Deutsche Bank évaluait à près de 20 % le risque d'une faillite dans les 5 ans. Un niveau digne des établissements les moins recommandables du sud de l'Europe.

La « culture de la stabilité »

Il y a, dans ce paradoxe, toute l'ambiguïté du rapport allemand à l'Europe. D'un côté, la volonté affichée de transmettre à l'ensemble de la zone euro,

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