CSO-3, IRIS : les futurs satellites espions français cloués au sol

CSO-2 satellite d'observation armée française

L'invasion russe en Ukraine, le COVID-19 et les retards d'Ariane 6 perturbent fortement l'entrée en service des futurs satellites espions français. Le lancement de CSO-3 prend beaucoup de retard et décalerait d'autant le programme IRIS, qui doit succéder à la Composante spatiale optique (CSO).

Publié le 03-08-2022 par Michel Cabirol

CSO-3, ou le satellite espion maudit qui reste cloué au sol au lieu d'envoyer des images d'une orbite située à 800 km depuis plusieurs mois. Initialement, il devait être lancé en 2021 par Ariane 62, puis, fin 2022, par le lanceur russe Soyuz, et, enfin, il est désormais programmé sur Ariane 62 en 2023. En principe. Le premier décalage du lancement de CSO-3 est lié aux délais de réparation de deux anomalies d'origine industrielle et aux conséquences de la crise sanitaire Covid-19. Puis, l'armée de l'air a été contrainte de sélectionner fin 2021 Soyuz en raison du retard d'Ariane 6. Manque de chance, l'armée de l'air a dû composer avec l'arrêt des opérations de Soyuz à Kourou décidé fin février 2022 par la Russie en rétorsion des sanctions occidentales qui l'ont visées après l'invasion en Ukraine.

Enfin, le nouveau retard du premier vol d'Ariane 6 pèse fortement sur la mise en service de capacités cruciales (observation optique) de l'armée de l'air et de l'espace au moment où elle en aurait besoin pour renseigner les autorités politiques françaises sur le conflit russo-ukrainien. Ce conflit a d'ailleurs révélé les vulnérabilités de l'autonomie de l'industrie spatiale européenne. Le satellite espion CSO-3 reste aujourd'hui dépendant de la mise en service commerciale d'Ariane 6, dont le premier vol est prévu en 2023 (initialement juillet 2020). L'Agence spatiale européenne (ESA) devrait communiquer cet automne sur la date du premier vol. Il pourrait avoir lieu au dernier trimestr

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