Coronavirus: "un déclic pour la lutte contre le changement climatique"

Julien Tchernia

LE MONDE D’APRÈS. Pour Julien Tchernia, président et co-fondateur du fournisseur alternatifs d'électricité verte d'ekWateur, la crise du coronavirus a démontré la capacité des Etats à prendre des mesures drastiques rapidement. Il espère une telle mobilisation pour le climat.

Publié le 28-03-2020 par Propos recueillis par Jérôme Marin

LA TRIBUNE - La crise du coronavirus peut-elle être un catalyseur pour la transition écologique ?

JULIEN TCHERNIA - On pourrait avoir une prise de conscience parce que le problème est mondial. Les hommes sont souvent en compétition avec les autres. L'un des grands freins de la transition écologique jusqu'à maintenant c'était la compétition entre les régions, entre les pays. Là, comme tout le monde est affecté, on pourrait tous se dire que l'on va tous arrêter en même temps.  Si les conséquences sanitaires sont très graves, cela fera réfléchir, même les Etats-Unis, où le leitmotiv reste de Donald Trump de placer l'économie d'abord. Ce qui est positif par rapport à la crise climatique et écologique, c'est que la plupart des pays ont pris des décisions drastiques en 67 jours, entre le premier et le 100.000ème cas. Aujourd'hui en France, le confinement est très bien accepté. Quand les portiques écotaxes et la taxe carbone ont été mis en place, on a eu les bonnets rouges et les gilets jaunes. Si le confinement est accepté, c'est parce que l'individu est touché à titre personnel, il voit qu'il peut mourir ou infecter des gens. Il est donc prêt à faire des sacrifices. Peut-être pourra-t-on créer un déclic pour faire comprendre que le changement climatique va aussi nous toucher à plus long terme. Et donc qu'il faut accepter des changement forts, qui soient mis en place en même temps dans le monde entier. Le chemin reste étroit mais un peu moins qu'avant.

Mais dans un contexte de défi

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