Comment le gouvernement veut aider le crowdfunding à devenir adulte

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron le 22 mars 2016

Mardi 29 mars, à l’occasion de la troisième édition des Assises de la finance participative, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a annoncé que les particuliers pourront désormais prêter 2.000 euros à une entreprise, via les plateformes de « crowdlending. » Les startups auront par ailleurs la possibilité de lever jusqu’à 2,5 millions d’euros sans avoir à publier la lourde documentation relative aux appels publics à l’épargne.

Publié le 30-03-2016 par Christine Lejoux

Demander beaucoup pour être sûr d'obtenir un peu. C'est sans doute animée par cette philosophie que l'association professionnelle Financement Participatif France (FPF) avait adressé une liste de 15 doléances aux pouvoirs publics, en septembre dernier, afin d'accélérer encore le développement du crowdfunding dans l'Hexagone. Pour mémoire, la finance participative, apparue en France vers 2008, met en relation quasi directe, via des plateformes Internet, des porteurs de projet en quête d'argent frais avec des épargnants désireux de prêter, d'investir ou de donner une partie de leurs économies. Voyant dans ce nouveau mode de financement une alternative bienvenue pour les entreprises, à l'heure où le crédit bancaire promettait de se faire plus rare en raison des nouvelles réglementations pesant sur les banques, le gouvernement français avait donné un premier coup de pouce au crowdfunding, le 1er octobre 2014.

Bercy avait ainsi ouvert une brèche dans le monopole bancaire en matière de crédit, en permettant aux particuliers de prêter de l'argent à des entreprises via des plateformes de « crowdlending », avec toutefois un plafond de 1.000 euros par personne et par projet. Le gouvernement avait également relevé à 1 million d'euros le seuil au-dessus duquel les plateformes d'investissement en capital (crowdequity, en anglais) sont obligées de publier le lourd prospectus relatif aux appels publics à l'épargne. En partie grâce à ces assouplissements réglementaires, le marché français de

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