Libéré sous caution le 6 mars, Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté par les forces de l'ordre japonaises et devrait être maintenu en détention au moins jusqu'au 14 avril (son avocat a fait appel de cette décision). Dans un entretien accordé à LCI le 3 avril, il avait déclaré être certain à « 90 % » d'être à nouveau interpellé par les autorités japonaises. Accusé de malversations financières - détournement de 15 millions d'euros entre 2015 et 2018 notamment pour s'acheter un yacht - il continue de clamer son innocence.

Jamais rien d'illégal

« Je n'ai pas été au-dessus des lois. J'ai poussé les systèmes jusqu'au bout mais jamais dans l'illégalité. » Voici ce qu'a expliqué Carlos Ghosn avant son interpellation. Il a également déclaré être victime d'un « acharnement qui a démarré le jour de [son] arrestation et qui ne s'est jamais arrêté depuis ». Il estime que toutes ces accusations sont des mensonges « de quelques personnes au sein de Nissan qui bénéficient de complicités ». Il demande en outre l'aide du gouvernement français. Ce dernier a récemment fait part d'éléments « nouveaux et importants » concernant Carlos Ghosn suite à une enquête interne réalisée par Renault. Il a aussi tenu à rappeler que Carlos Ghosn, qui risque 15 ans de prison, bénéficie de la présomption d'innocence mais reste un « un justiciable comme les autres ».