Bouygues Telecom : le recours au chômage partiel fait débat

Bouygues Telecom : le recours au chômage partiel fait débat

La crise sanitaire a amené l'Etat à proposer aux entreprises le recours au chômage partiel, en cas de baisse d'activité. Un choix de Bouygues Telecom et SFR que la CFDT désapprouve.

Publié le 30-03-2020 par Alexandra Nuiry



Vendredi dernier, la CFDT évoquait dans les colonnes de La Tribune les 900 employés de Bouygues Telecom visés par le chômage partiel. Le syndicat s'inquiétait des conséquences administratives et financières de ce choix pour les concernés. Dimanche, il annonçait que l'opérateur avait révisé sa décision : moins de 20 % des salariés seront mis au chômage partiel du fait de l'épidémie. 


La CFDT précise que les conseillers clientèles vont être équipés en matériel informatique afin de pouvoir exercer en télétravail. Dans un entretien avec Reuters, Didier Casas, directeur général adjoint de Bouygues Telecom, explique que le chômage partiel de ces employés avait été enclenché le temps d'installer le télétravail.  Il ajoute que la société compensera pendant quinze jours la baisse de salaires des travailleurs mis en activité partielle, soit 16 % de leur rémunération. L'opérateur demande en échange à ses salariés de prendre une semaine de congés. 


Une demande illégitime ? 


La semaine dernière, SFR annonçait vouloir mettre jusqu'à 60 % de ses effectifs au chômage partiel. Un procédé là aussi dénoncé par la CFDT, estimant que ce recours n'était pas légitime, considérant 'la taille' et 'la nature' de la société. Elle évoque également une justification économique creuse, l'utilisation des réseaux fixes et mobiles étant en hausse. Le syndicat parle d'une prise de risque pour le réseau, en mettant en activité partielle des postes inscrits au plan de continuation d'activité de SFR.

Les dernières actualités