Ascométal : la justice tranche en faveur d'une reprise française

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Le tribunal de commerce de Nanterre vient de choisir l'offre de reprise française dans le dossier Ascométal. Une décision qui remporte le soutien de l'Etat et des syndicats.

Publié le 23-05-2014 par Guilhem Baier

Victoire franco-française pour la reprise d'Ascométal

 

Une belle victoire pour l'industrie française. Voilà l'opinion qui prévaut, suite à l'annonce par l'AFR de la reprise d'Ascométal par Frank Supplisson et Guy Dollé. Après plusieurs semaines d'incertitude, la décision du tribunal de commerce de Nanterre retient l'offre de l'énarque et de l'industriel, qui conserve les 6 sites français d'Ascométal ainsi que la quasi-totalité des emplois, soit 1820 sur un total d'environ 1900. Cette offre prévoit la levée de 230 millions d'euros de financement, ainsi qu'un prêt de l'Etat de 35 millions d'euros, via le Fonds de développement économique et social (FDES). L'entrée de la banque publique d'investissement Bpifrance au capital du géant de la sidérurgie serait enfin à l'étude.

 

 

Ascométal : illustration du patriotisme économique

 

Dans un contexte marqué par l'avènement du patriotisme économique, ce verdict met l'accent sur le caractère franco-français de l'offre de reprise. Dans un communiqué, le ministre de l'Economies Arnaud Montebourg salue ce choix qui s'inscrit à contre-courant de la désindustrialisation et de la casse sociale. Désormais, les efforts de la nouvelle direction devront se concentrer sur le redressement du géant de la sidérurgie, baptisé Asco Industries. Ancienne filiale d'Usinor, spécialisée dans les aciers spéciaux pour l'industrie automobile et le secteur pétrolier, l'entreprise avait été placée en redressement judiciaire le 7 mars dernier, après l'échec des négociations entre le fonds Apollo et les banques.

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