Arcos et Vinci retenus pour le contournement Ouest de Strasbourg

Arcos et Vinci retenus pour le contournement Ouest de Strasbourg

Arcos et son mandataire, Vinci Concessions, ont été choisis pour réaliser l'autoroute de contournement par l'Ouest de l'agglomération strasbourgeoise.

Publié le 21-10-2015 par Bertrand Dampierre

Un choix attendu

 

Le Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO) est un projet ambitieux, très attendu par les autorités locales et les Strasbourgeois. Selon Roland Ries, maire de Strasbourg et Robert Hermann Président de l'Eurométropole, « ce nouveau projet constitue une réelle avancée, avec une emprise foncière réduite et des tarifs plus bas, sans contribution financière de nos collectivités ». C'est donc avec joie qu'ils ont accueilli l'annonce faite ce matin par Alain Vidalies, Secrétaire d'État aux Transports « la désignation du groupement d'entreprises Arcos, dont le mandataire est Vinci Concessions, comme attributaire pressenti du contrat de »concession de l'autoroute de contournement Ouest de Strasbourg », dans un communiqué de presse émanant de son ministère. Le contrat devrait être finalisé au début de 2016, et les travaux de construction pourraient démarrer en 2017.

 

 

Un projet très ancien

 

Ce projet, très ancien, est né dans les années 70, mais il a connu de nombreuses vicissitudes. Son objectif principal est d'offrir une solution de contournement de Strasbourg, permettant de désengorger l'autoroute A35. Il a une portée économique indéniable, mais aussi une visée écologique, comme en témoignent les deux édiles locaux dans leur déclaration commune « Ces nouvelles orientations répondent ainsi à des enjeux de circulation, de santé publique et d'environnement. Elles vont notamment permettre à l'agglomération de Strasbourg de subir moins de pollution atmosphérique tout en intégrant les enjeux de protection de la biodiversité ». Ce que conteste vivement Sandrine Bélier, tête de liste EELV aux élections régionales : « Nous n'avons pas besoin d'un projet routier pensé à la fin des années 1960 mais d'un nouveau projet de mobilité durable en phase avec la réalité du XXIème siècle. Ce projet doit être enfin et définitivement abandonné », a déclaré l'élue verte en réaction à l'annonce.

 

 

Un climat hostile

 

En 2012, un appel d'offres avait été lancé, dans lequel Vinci était déjà candidat, mais la procédure n'avait pas pu aboutir et le groupe de BTP très investi dans les concessions autoroutières avait été contraint de se retirer, en raison d'un montage financier jugé insatisfaisant. Mais le GCO n'a pas que des partisans. Les élus alsaciens d'EELV y sont fortement hostiles, de même que les associations de protection de l'environnement. Un collectif GCO Non Merci a d'ailleurs été créé, qui a mis en place plusieurs « cabanes d'information » sur le tracé, pour sensibiliser les habitants à la destruction des terres agricoles engendrée par le projet. Vinci risque donc de commencer son chantier dans un climat d'hostilité, et la constitution de zones à défendre (ZAD) sur le tracé de l'Autoroute ne peut être exclue.

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