Altice : les limites d'une machine à "deals"

Patrick Drahi

Publié le 01-12-2017 par Pierre Manière

Dans le monde des affaires, la confiance n'est jamais définitivement acquise. Patrick Drahi en sait quelque chose. Ancien chouchou des investisseurs et des banquiers, qui lui prêtaient sans compter des milliards pour assouvir sa boulimie d'acquisitions, le fondateur et propriétaire d'Altice est devenu, pour beaucoup, une source d'inquiétude. Depuis le 2 novembre et la publication de nouveaux résultats trimestriels décevants, le titre du géant des télécoms et des médias s'est écroulé de plus de 55% à la Bourse d'Amsterdam. Dans le même temps, le groupe a brûlé plus de la moitié de sa capitalisation boursière, qui navigue désormais sous les 10 milliards d'euros.

Après cette gifle, qui a largement sanctionné les mauvais résultats de SFR - confronté à une hémorragie de clients depuis son rachat par Altice en 2014 (environ 2,5 millions dans le mobile et l'Internet fixe) -, beaucoup s'interrogent sur la viabilité du groupe. La maison mère du deuxième opérateur télécoms français, de Portugal Telecom, des câblo-opérateurs américains Suddenlink et Cablevision, de Hot en Israël, de BFM-TV, de Libération et de L'Express, va-t-elle exploser en vol? Sera-t-elle capable de rembourser son énorme dette de plus de 50 milliards d'euros? Patrick Drahi a-t-il réveillé le fantôme de Jean-Marie Messier, qui a mené Vivendi Universal à sa perte dans les années 1990-2000, en faisant, comme lui, le pari de la convergence entre les télécoms et les médias? S'il est sans doute trop tôt pour envisager

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