Total accusé de pollution massive

Total accusé de pollution massive

Lundi, Greenpeace a fait part d'un « scandale de pollution massive » en Argentine. Total est sur le banc des accusés.

Publié le 18-12-2018 par Guilhem Baier

Une gigantesque piscine de déchets toxiques en Patagonie

 

Greenpeace a révélé hier, au terme de plusieurs mois d'enquête, un « scandale de pollution massive » en Argentine de la part de cinq sous-traitants de compagnies pétrolières, dont le groupe pétrogazier Total fait partie. Ces entreprises sont accusées d'être à l'origine d'une « gigantesque piscine de déchets toxiques » au nord de la Patagonie en rejetant des « résidus toxiques à l'air libre ou dans de gigantesques piscines creusées sans aucune protection entre les déchets et le sol », dénonce l'ONG, alors que près de 200 000 personnes vivent à proximité du site.

De fait, les habitants de la communauté Mapuche, craignant une contamination des nappes phréatiques par les hydrocarbures et les métaux lourds, avaient déposé plainte le 31 octobre contre Treater Neuquen, le sous-traitant de Total Austral, pour faire condamner les entreprises pétrolières qui déversent leurs déchets sur des sites situés à moins de 5 kilomètres de certains villages. En effet, la loi argentine stipule une distance minimum de 8 kilomètres à respecter entre les piscines de déversement et les habitations.


Total se défend des accusations portées par Greenpeace

 

L'entreprise pétrolière et gazière dirigée par Patrick Pouyanné se dédouane en invoquant le fait que les lois concernant la distance à respecter entre les habitations et les piscines de déversement ont été votées après la mise en place de ces dernières. Il rappelle également que « ces installations bénéficient d'une autorisation d'exploiter renouvelée annuellement par la province ». Le groupe Total a indiqué que sa filiale en Argentine comptait « rapidement échanger avec le contractant [Treater Neuquen] afin de procéder à des vérifications complémentaires ».

Pour François Chartier, chargé de campagne à Greenpeace France, « Total ne peut nier sa responsabilité dans cette affaire ».

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