SNCM : le redressement judiciaire à l'horizon

sncm transdev

Au lendemain d'une réunion rassemblant direction, salariés, actionnaires et pouvoirs publics, l'avenir est sombre pour la SNCM. Le redressement judiciaire semble la seule solution.

Publié le 17-09-2014 par Bertrand Dampierre

Une situation catastrophique

 

Mal en point depuis des années et fortement ébranlée par les dernières grèves, la SNCM avait début septembre reçu l'estocade de la Commission européenne. En effet, Bruxelles a condamné la compagnie à rembourser 440 millions d'euros d'aides que la SNCM aurait perçues indûment. C'est dans ce contexte funeste que toutes les parties prenantes du dossier se sont hier rassemblées autour du médiateur Gilles Bélier.

Certains acteurs y sont restés sur leurs positions. Transdev, filiale de Veolia et actionnaire principal de la compagnie refuse toujours de mettre le moindre euro dans la SNCM et martèle que la seule solution est le dépôt de bilan. De son côté, Fabrice Alpozzo, le représentant des marins CGT, trouve qu'il « n'y a rien qui légitime le redressement judiciaire ».


Le redressement judiciaire comme seule solution

 

Cette solution semble pourtant la plus raisonnable. Elle satisferait l'actionnaire, mais aussi d'autres parties. L'Etat tout d'abord, qui y voit un moyen de dédouaner la SNCM de l'amende européenne. La direction actuelle milite également pour cette solution. Pour Olivier Diehl, le redressement judiciaire permettrait de travailler sérieusement à un plan de restructuration et de reprise de la compagnie. Selon lui de nombreux repreneurs seraient intéressés, français et étrangers.
Un autre point compliquerait toutefois ce scénario. Hier, personne autour de la table n'était en mesure de confirmer que la délégation de service public dont jouit la compagnie pourrait juridiquement être transférée en cas de reprise.

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