« Si on régule les Fintech comme des banques, elles mourront »

Fintech, par Tech in Asia. Via Flickr CC License by.

Le directeur général de l'Autorité monétaire de Singapour (MAS), de passage à Paris, a livré sa vision de la régulation financière, pro-innovation mais sans naïveté. Ravi Menon a plaidé en faveur d'une régulation centrée sur l'activité et non le type d'entité.

Publié le 16-05-2019 par Delphine Cuny

Grande place financière mondiale, Singapour a fait de la Fintech, les startups de la finance, un de ses axes de développement, dans le cadre du programme gouvernemental « Smart Nation ». L'Autorité monétaire de Singapour (MAS), la banque centrale de la cité-État asiatique, est perçue comme l'un des régulateurs les plus en pointe sur l'innovation : le Fintech Festival, qu'elle organise depuis 2016, est devenu l'un des plus grands événements du secteur au monde, où se pressent Christine Lagarde, du FMI, ou Narendra Modi, le Premier ministre indien, et plus de 40.000 participants. Le directeur général de la MAS, Ravi Menon, était de passage à Paris ce mardi 14 mai, invité par la Banque de France à exposer sa vision de l'innovation dans la finance.

« Si on régule des Fintech comme des banques, avec les exigences en capital de Bâle 4 [les nouvelles règles mondiales de solvabilité, Ndlr], elles mourront », a-t-il déclaré sans ambages. « On ne peut pas ne pas réguler, ce ne serait pas sûr, mais on ne peut pas surcharger de régulation non plus », a-t-il observé.

Singapour est, avec Londres, l'un des grands centres financiers à avoir mis en place une « sandbox », un « bac à sable » réglementaire pour les jeunes pousses. Il a cité l'exemple dans l'assurance d'une startup analysant à l'intelligence artificielle les contrats afin de vérifier si les clients ont des risques non couverts, estimant qu'il était préférable de tester 300 clients avant d'envisager un lancement grand public. En

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