Depuis mi-mars, la Russie a opté pour un « ralentissement » de Twitter. Le réseau social est accusé par le gendarme russe du web (Roskomnadzor) de ne pas avoir supprimé diverses publications jugées illégales concernant le suicide, les drogues ou encore la pornographie. Selon Roskomnadzor, Twitter a pour l'heure supprimé « environ 1 900 des 3 100 messages » qui posent problème. Le réseau social concurrent de Facebook échappe donc à un blocage.

Ralenti mais pas bloqué

« Étant donné les premières mesures prises par Twitter pour modifier la vitesse et les principes de sa modération en Russie, et la suppression d'une partie significative des messages interdits, Roskomnadzor a pris la décision de ne pas bloquer ce réseau social dans le pays » a annoncé Roskomnadzor. Cependant, « la limitation du trafic de Twitter » va être prolongée jusqu'au 15 mai. À cette date, Twitter devra avoir supprimé tous les messages jugés illégaux par la Russie. Suite aux annonces faites par le pays dirigé par Vladimir Poutine, Twitter avait dit regretter que la Russie tente « d'étrangler la conversation publique en ligne » et avait de surcroît assuré avoir « une politique de tolérance zéro en matière d'exploitation sexuelle des enfants ». La semaine dernière, Twitter a écopé d'une amende de 100 000 euros avec la justice russe pour ne pas avoir supprimé divers appels en lien avec des manifestations interdites organisées par l'opposition.