Augmentation des besoins

Dans un communiqué de presse publié de matin, l'opérateur historique des télécommunications françaises a indiqué qu'il allait devoir recruter plus que prévu durant cette année et les années à venir. Pourtant, chaque année, Orange accueille déjà 5 000 alternants et 2 500 stagiaires, dont la moitié sont recrutés en CDI au terme de leur contrat de formation dans l'entreprise. Mais ce volume important de main d'oeuvre qualifiée et formée aux méthodes et usages de l'opérateur téléphonique leader ne suffira pas à faire face aux besoins nouveaux qu'Orange ressent désormais de façon criante.

En effet, Orange doit tout d'abord faire face, comme beaucoup de grandes entreprises françaises, à des effets structurels de pyramide des âges : les départs à la retraite des générations de baby-boomers sont importants et libèrent de nombreux postes, qu'il est nécessaire de pourvoir, en particulier pour ceux qui touchent aux métiers de développement du réseau et des relations avec la clientèle. Les techniciens d'installation et de raccordement, les techniciens d'intervention, les vendeurs et les métiers de la relation client sont particulièrement affectés par ce renouvellement des populations.

Faire face à la digitalisation

Ensuite, de nouveaux métiers se développent, pour accompagner la transformation digitale de la société. Dans ce contexte, Orange a de plus en plus besoin de développeurs d'applications, de spécialistes du cloud computing, des transactions financières, de la sécurité des réseaux, de la virtualisation, de l'intelligence artificielle, des objets connectés et des réseaux de l'Internet des objets.

Ce sont donc également ces nouveaux métiers qui vont conduire Orange à intensifier ses recrutements dans le domaine, ce qui profitera à des jeunes diplômés, très qualifiés, et en particulier aux ingénieurs.

Dans ce contexte particulier, puisque ces métiers de l'informatique et de l'ingénierie demeurent encore marqués par une proportion plus importante de candidats de sexe masculin, Orange va pratiquer une politique volontariste de discrimination positive, de façon à recruter 30 % de femmes dans ces métiers durant les prochaines années. Mais la tâche risque d'être ardue, car ces filières d'avenir dans le monde scientifique et technique n'attirent pas majoritairement les jeunes filles.