Un chiffre d'affaires et un bénéfice annuels plus bas que prévu, c'est ce qu'a annoncé Nissan après avoir vu son bénéfice trimestriel (juillet-septembre) dégringoler (-70 %). L'affaire Carlos Ghosn n'a évidemment pas aidé le groupe nippon dont la nouvelle direction - Makoto Uchida remplacera Hiroto Saikawa dès le 1er décembre prochain - a annoncé 12 500 suppressions d'emplois d'ici à 2023. 

Des conséquences pour Renault

Pour le deuxième trimestre de son exercice clos en mars 2020, Nissan a atteint un bénéfice d'exploitation d'environ 250 millions d'euros contre plus de 840 millions d'euros un an auparavant. Son bénéfice net a lui chuté de plus de 54 % et ses ventes ont connu une baisse de 6,6 %. Et les mauvais résultats du groupe japonais ne sont pas une bonne nouvelle pour Renault (actionnaire) qui a vu son action plonger à la Bourse de Paris, atteignant son plus bas niveau depuis 2013. Après l'affaire Ghosn, Nissan a changé de stratégie en misant entre autres sur une réduction des campagnes de promotion et autres mesures incitatives. Des décisions qui « commencent à porter leurs fruits » estime Stephen Ma (futur directeur financier) qui évoque un bénéfice d'exploitation « proche de son niveau d'il y a un an » en Amérique du Nord. « Nous sommes concentrés en priorité sur une croissance de long terme, durable [et sur le redressement de Nissan aux États-Unis]. »