Les actionnaires d'Alstom approuvent la fusion avec Siemens

Les actionnaires d'Alstom approuvent la fusion avec Siemens

L'assemblée générale des actionnaires d'Alstom a approuvé hier après-midi le projet de fusion avec la division Mobilités de l'allemand Siemens.

Publié le 18-07-2018 par Bertrand Dampierre

Accord des actionnaires

 

Hier était un jour important pour l'équipementier ferroviaire français Alstom. Un jour où s'écrivait une page cruciale de l'histoire du groupe, qui a déjà connu des épisodes marquants ces dernières années, avec la cession de sa branche énergie à General Electric.

Hier se tenait en effet l'assemblée générale des actionnaires du groupe. À l'ordre du jour de cette dernière était inscrit le projet de fusion d'Alstom avec la division Mobilités de Siemens, dans le but de donner naissance à un géant européen du matériel et des équipements ferroviaires. Les actionnaires ont ainsi approuvé le projet lui-même, ainsi que les modalités de sa mise en oeuvre.

En remerciant les actionnaires pour leur vote, le président directeur général d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a pris la peine de souligner combien ce projet de fusion allait être profitable à Alstom : « Siemens est très complémentaire d'Alstom, nous allons former un leader technologique dans tous les pays du monde et dans toutes les catégories technologiques », a déclaré Henri Poupart-Lafarge.

 

Fusion suspendue à l'aval de Bruxelles

 

Les modalités de l'opération seront donc les suivantes : Siemens va apporter à Alstom les titres détenus dans Siemens Mobility, et recevra en retour 50,7 % des actions de la nouvelle entité créée. Celle-ci sera baptisée Siemens Alstom. L'opération se fera par le biais d'une augmentation de capital réservée, qu'Alstom va réaliser. Par ailleurs, Siemens se verra également attribuer des bons de souscription en actions (BSA), qui lui permettront, s'il le souhaite, d'augmenter au bout de quatre ans au plus tôt, sa participation de 2 % supplémentaires.

Toutefois, pour que cette fusion puisse être effective, il est indispensable qu'elle reçoive l'aval de plusieurs autorités, en France comme en Allemagne, mais surtout au niveau européen. Or, la Commission européenne a annoncé vendredi dernier qu'elle venait d'ouvrir une enquête approfondie sur cette opération de fusion. Bruxelles craint en effet que ce rapprochement entre les deux mastodontes des équipements ferroviaires ne génère des situations de distorsion de concurrence, voire de quasi-monopole, notamment dans le domaine des équipements de signalisation. Elle rendra son avis le 19 décembre prochain.

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