La société Alphabet, on la connaît toutes et tous indirectement. Il s'agit de la maison mère de Google. Après la formation de l'Alphabet Workers Union plus tôt ce mois-ci, voilà que les salariés syndiqués du groupe prévoient de se rassembler à l'international sous la bannière d'Alpha Global, annonce UNI Global Union. Cette coalition, précise la fédération syndicale qui a participé à sa formation, comprend dix pays où s'est implanté le groupe, comme la Suède, les États-Unis, l'Allemagne, la Suisse ou encore le Royaume-Uni.

Alpha Global, ajoute UNI, s'emploiera à protéger non seulement les droits des salariés mais aussi ceux des intérimaires, des contractuels et des sous-traitants. Dans son viseur, la création d'une entreprise plus éthique et plus responsable. 

Don't be evil

Selon la Secrétaire générale d'UNI, cette alliance s'impose car les problèmes de la société ne se limitent pas à un pays et méritent d'être traités à grande échelle. Dans sa déclaration de création, l'Alpha Global évoque une société oublieuse de son engagement initial : ne pas être malveillante ('don't be evil'). L'alliance ajoute qu'elle fera en sorte 'que l'entreprise rende des comptes'

Les syndicats membres de la coalition s'engagent, outre la protection des travailleurs, à mettre en place une stratégie commune et à soutenir leurs revendications ainsi que leurs objectifs communs. Au programme figure également la création d'antennes locales et le démarchage de nouveaux syndicats. Par ailleurs, l'Alpha Global a vocation à soutenir l'ensemble des travailleurs du secteur technologique.

La fédération UNI Global qui les soutient s'est distinguée par la conclusion de cinquante accords internationaux avec, en France, des sociétés comme Auchan, Carrefour ou Société Générale.