La dernière acquisition de Facebook passée au microscope

La dernière acquisition de Facebook passée au microscope

Après l'Australie, c'est le Royaume-Uni qui passe au crible l'acquisition de Giphy réalisée par Facebook en mai dernier. L'inquiétude : un potentiel accès du groupe aux données de la concurrence.

Publié le 15-06-2020 par Alexandra Nuiry



Le 15 mai, Facebook annonçait sur son blog l'acquisition de la plateforme Giphy. D'après Axios, l'opération réalisée via sa filiale Tabby Acquisition s'élèverait à 400 millions de dollars. Dans son article, le groupe précise que la plateforme sera d'abord intégrée à Instagram. Giphy devrait toutefois garder son image de marque. A noter que, malgré cette acquisition, son catalogue d'images restera disponible en dehors des applications du groupe Facebook, notamment sur Twitter ou sur TikTok. Et c'est ce qui inquiète les régulateurs.


Une opération risquée ?


Cette acquisition a d'abord fait réagir l'autorité de la concurrence australienne le 9 juin. Vendredi, c'est l'Autorité de la Concurrence et du Marché (CMA) britannique qui annonçait avoir ouvert une enquête sur cette opération et un appel à commentaires qui court jusqu'au 3 juillet prochain. A cette occasion, l'autorité a demandé aux différents partis concernés de mettre en suspens l'association de leurs structures et de leurs opérations respectives. La CMA pourrait se lancer dans une enquête plus approfondie par la suite. 


Elle s'interroge notamment sur les éventuelles retombées de cette acquisition sur ses marchés nationaux. En Australie, l'enquête vise à déterminer si cette opération pourrait fournir un accès particulier aux données de la concurrence à Facebook, lui donnant un avantage concurrentiel. Car, selon Bloomberg, l'ouverture du catalogue de Giphy pourrait fournir au groupe un accès à des données relatives aux plateformes concurrentes, en terme de fréquentation ou d'efficacité.

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