Fincantieri : une liaison très, très dangereuse pour Naval Group? (1/2)

Fincantieri pense finaliser l'accord avec naval group d'ici fin 2018

Mafia, corruptions, malversations.... Un rapport du bras armé de l'Etat en matière d'intelligence économique l'ADIT, dont La Tribune a pris connaissance, détaille les pratiques opaques de Fincantieri. Un rapport qui traîne dans plusieurs ministères.

Publié le 12-07-2018 par Michel Cabirol

C'est un rapport de 36 pages de l'ADIT, qui est très négatif sur les pratiques du chantier naval italien Fincantieri en matière de conformité (compliance) et d'éthique. Il traîne dans plusieurs ministères, dont Bercy et l'Hôtel de Brienne, en raison du projet de rapprochement entre Fincantieri et Naval Group. Réalisé par le bras armé de l'Etat en matière d'intelligence économique (10% du capital en propre et 24% via Bpifance), ce rapport, dont La Tribune a pris connaissance, compile les affaires ou les suspicions d'affaires de corruption, qui sont imputées ces dernières années au groupe naval italien. Et ce n'est pas rien, le rapport évoque des affaires en Libye, Irak, Inde, Emirats Arabes Unis...

Par ailleurs, la lettre spécialisée Intelligence Online évoque, dans sa dernière livrée datée du 11 juillet, des "négociations à l'ancienne" pour le contrat gagné par Fincantieri au Qatar (7 navires pour un montant de 5 milliards d'euros). Intelligence Online précise que des versements ont été versés en marge du contrat, dont un de 17,4 millions d'euros. En outre, une note blanche de la DGSE, remise à Matignon ainsi qu'aux ministères des Armées et de l'Economie, relaterait par le menu détail les pratiques douteuses de Fincantieri en matière commerciale.

De nombreuses affaires devant les tribunaux

En Libye justement, la justice italienne a mis en cause en 2013 un personnage sulfureux Francesco Belsito, par ailleurs secrétaire administratif de Fincantieri en 2010, ainsi que le directe

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