Dans sa conquête de l'Ouest, Amazon rencontre des obstacles

Amazon Rouen

Il n'y pas qu'à l'assemblée que son nom fait débat. Peu présent sur la frange occidentale de la France où il cherche à s'implanter, le géant américain du e-commerce se trouve en butte à la fronde d'opposants déterminés à en découdre.

Publié le 16-03-2021 par Nathalie Jourdan, à Rouen

En toile de fond, la Seine et les cuves du dépôt pétrolier de Bolloré Energy. Au loin, la flèche de la cathédrale de Rouen pointe vers le ciel. Nous sommes à Petit-Couronne à l'emplacement de l'ex raffinerie Petroplus devenue propriété du groupe Valgo : l'un des 80 sites industriels « clefs en main » dont Bercy assure la promotion auprès des investisseurs étrangers. C'est là sur cette ancienne friche, débarrassée de ses cheminées il y a peu, que le promoteur luxembourgeois Gazeley a été mandaté par Amazon pour aménager une base logistique de 160.000 mètres carré.

La localisation à une grosse centaine de kilomètres de la capitale est idéale pour le géant américain du e-commerce dont les principaux centres de distribution sont aujourd'hui domiciliés à l'Est de la France. La firme envisage d'expédier, depuis cette plateforme, quelque 330.000 colis par jour, 7 jours sur 7. A la clef, la création d'environ 300 emplois qui pourront monter à 1.500 en période de pics. A première vue, du pain béni pour une métropole confrontée  à plusieurs sinistres industriels (Vallourec, Chapelle Darblay...).

Le projet n'en suscite pas moins des débats éruptifs, y compris au sein de la gauche rouennaise. Il a été rejeté via une motion par la majorité rose-verte de la Métropole qui pronostique la mort  du petit commerce. En revanche, il est soutenu bec et ongles par le maire socialiste de Petit-Couronne. Joël Bigot a signé le permis de construire début janvier au nom des impacts positifs sur l'emploi

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