Comerso : la startup qui valorise les invendus

Comerso : la startup qui valorise les invendus

Alors que la loi anti-gaspillage entrée en vigueur le 1er janvier interdit désormais de détruire ou de jeter les invendus non-alimentaires, la start-up bordelaise Comerso, voit la part de ce secteur monter en puissance.

Publié le 27-01-2022 par Valérie Macquet

La loi Agec, quezaco ?


La loi AGEC ou « Anti Gaspillage pour une Économie Circulaire » a été promulguée le 10 février 2020 avec des échéances programmées sur plusieurs années. Ainsi, le 1er janvier dernier, l'une des échéances prévoyait d'interdire à la plupart des entreprises, de détruire ou de jeter leurs stocks d'invendus neufs non-alimentaires, comme le textile, les produits d'hygiène et de puériculture. Plus globalement, la loi AGEC a pour objectif de passer d'une économie linéaire (produire, acheter, jeter) à une économie dite circulaire (produire, acheter, recycler, réutiliser). Elle est composée de 130 articles, mais les principaux volets concernent :

  • - La fin progressive du plastique jetable, pour arriver à un objectif "zéro plastique" en 2040,

- Une meilleure information des consommateurs,

  • - La lutte contre le gaspillage
  • - Le réemploi solidaire,
  • - Une meilleure production générale,
  • - La fin de l'obsolescence programmée,

 

L'anti Gaspi, raison d'être de Comerso


La start-up bordelaise Comerso a été créée en 2013 par un ancien salarié de Danone. Elle emploie désormais 40 personnes et ne cesse de se développer. Si elle s'est historiquement spécialisée dans la valorisation des invendus alimentaires auprès d'associations, elle s'ouvre de plus en plus au non-alimentaire, ainsi que l'explique François Vallée, le directeur marketing de l'entreprise : « C'est une part qui ne cesse de croître depuis deux-trois ans, et qui pèse désormais 15 % de notre activité. [ ... ] Nous avons deux façons de fonctionner, Soit nous récupérons les marchandises directement au magasin - c'est ce que l'on fait chez Decathlon via un boîtier numérique que chaque magasin utilise quand il veut déclencher une collecte -, soit nous collectons aux entrepôts, là, les volumes sont beaucoup plus importants avec parfois plusieurs centaines de palettes à gérer. ». Cette part, du non alimentaire, pourrait doubler en 2022 pour monter à 30 %, précise-t-il.

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