Coeur artificiel : la saga Lagardère

Carmat

L'implantation d'un coeur artificiel chez un patient consacre une trentaine d'années de recherches, soutenues par Lagardère.

Publié le 23-12-2013 par Laurent Baquista

Une prouesse médicale française

 

L'aventure hexagonale du coeur artificiel a débuté en février 1986, lorsque le professeur Alain Carpentier et le chirurgien Louis Dreyfus ont réalisé la première transplantation. Conçu à l'origine comme un organe "provisoire", dans l'attente d'un donneur compatible, le coeur artificiel a pu démontrer l'étendue de ses possibilités. Après une rencontre avec Jean-Luc Lagardère, le professeur Carpentier décide alors de lancer le Groupement d'Intérêt Economique (GIE) "Carmat" en 1993. Une structure exclusivement hexagonale, grâce au soutien apporté par Matra. Le professeur Carpentier se consacre alors au développement de ses bioprothèses valvulaires, dans l'optique de parvenir un jour à implanter le premier coeur artificiel chez un patient.

 


Le soutien de Lagardère à Carmat

 

La disparition de Jean-Luc Lagardère en 2003 ne met pas fin au soutien apporté par son groupe au projet Carmat. Le groupe aérospatial EADS reprend le flambeau, soutenu par la fondation Carpentier, des fonds publics, ainsi qu'un financement du fonds Truffle. En 2010, l'entrée en Bourse de Carmat permet de lever les fonds nécessaires aux premiers essais cliniques. A l'heure actuelle, Carmat pèse près de 440 millions d'euros, et a obtenu une aide de 33 millions d'euros de la part d'Oséo (BPI France Financement). Une belle performance pour cette start-up dynamique, qui fait la fierté du secteur médical français. Et avec un marché de 100 000 malades cardiaques en Europe comme aux Etats-Unis, Carmat peut envisager l'avenir avec confiance.

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