Canal Seine Nord : bataille de communication autour des chiffres

Plan du Canal Seine Nord Europe

Alors que les appels à compétences et les enquêtes publiques commencent, le rapport de la Cour des comptes européenne sur les méga-projets de l'Union européenne paru en juin avait lancé un pavé dans le canal. L'association Seine-Nord Europe porteuse du projet a répondu point par point aux critiques.

Publié le 09-10-2020 par Gaëtane Deljurie, à Lille

S'il y a un point qui a toujours fait débat, ce sont bien les prévisions de trafic attendu sur ce tronçon de Canal Seine Nord, reliant le bassin parisien au Nord de la France par voie fluviale (et plus précisément Compiègne à Aubencheul-au-Bac, sur très exactement 107 kilomètres). Ce chantier titanesque reçoit près de 2 milliards d'euros de la part de l'Union européenne.

Les premières études partaient du principe que le trafic sur l'axe serait quatre fois plus élevé en 2060, comparativement à la situation de 2030 sans canal, rappelle la Cour des comptes européenne. « Pour atteindre ce niveau, il faudrait donc que le fret de matériaux de construction soit multiplié par 4, passant de 2,3 millions de tonnes par an à 8,1 millions en l'espace de 30 ans suivant la mise en service. Et concomitamment, que le report du trafic routier se fasse massivement vers le fluvial et soit multiplié par 38 ou que la part des conteneurs soit trois plus élevée qu'elle ne l'est sur l'ensemble du Rhin actuellement ».

Vignette ou péage

L'association Canal Seine Nord avance que ces prévisions sont toujours cohérentes « avec le choc de compétitivité du grand gabarit : à l'heure actuelle 4 millions de tonnes de marchandises transitent aujourd'hui par le canal du Nord, avec une part modale fluviale d'environ 3 %. Les prévisions de trafic sont de l'ordre de 20 millions d'ici 2060 grâce à l'ouverture du canal Seine-Nord Europe. Cela ferait passer la part modale de la voie d'eau sur cet axe à 12 %, ce qui co

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